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originel par Mourad Amine, 1995
augmenté par le glossaire de Serge Fleury, 1997
adapté pour le Web et augmenté par Lionel Delafosse, 1999
LANGAGE, LANGUE, LEXÈME, LEXIE, LEXIQUE, LINGUICIEL, LINGUISTIQUE, LOCUTEUR, LOCUTIF, LOCUTION, LOGIQUE
On appelle langage sur un alphabet X toute partie de X*.
Les langages de classes permettent de modéliser un domaine à l'aide d'une hiérachie de classes (voir héritage).
Un langage formel est défini par la donnée dun alphabet (constitué de signes) et de règles de formation des expressions (les règles de dérivation). Le tout circonscrit un ensemble de mots, i.e des séquences de signes construites suivant les règles de formation.
Un concept donné, décrivant une famille d'objets, peut être représenté par un exemplaire particulier de cette famille qui est porteur des propriétés les plus fréquemment associées aux membres de la famille d'objets considérés : cet objet particulier est un prototype. Le prototype est une manière de représenter les connaissances par défaut. Tout objet est une spécialisation d'un prototype donné et l'on créé les nouveaux objets par copie différentielle d'un prototype.
Langues qui présentent la caractéristique structurelle de lagglutination, cest-à-dire, laccumulation après le radical daffixes distincts, pour exprimer les rapports grammaticaux. Ainsi, en turc, à partir de "ler" (marque du pluriel) et de "i", (marque du possessif), on formera avec le radical ev, "maison" les mots evler "maisons" (nominatif pluriel), evi "maison" (possessif singulier), evleri "maisons" (possessif pluriel).
Les mots dune langue agglutinante sont ainsi analysables en une suite de morphèmes nettement distincts.
- Langues qui expriment les divers rapports grammaticaux par des mots et des signes isolés.
- Langues dont les "mots" sont ou tendent à être invariables et où on ne peut pas, par conséquent, distinguer le radical et les éléments grammaticaux. Aux langues isolantes (analytiques) on oppose les langues agglutinantes et langues flexionnelles.
Langues créées intentionnellement par des individus ou des groupes dindividus, afin de servir de moyen de communication entre des locuteurs parlant des langues différentes.
Par exemple lespéranto, crée en 1887 par un médecin polonais, LAZARE ZAMENHOFF, est employé dans le monde entier par quelques centaines de milliers de personnes.
Les racines ont été choisies selon le critère de la plus grande internationalité, et les caractères grammaticaux tendent à simplifier lapprentissage (invariabilité des unités lexicales, accent toujours sur lavant-dernière syllabe, catégories reconnaissable à la terminaison "o" pour les noms, "a" pour les adjectifs, "e" pour les adverbes, une seule conjugaison et un seul auxiliaire, esti "être", possibilité de composition lexicale par juxtaposition).
Le volapük qui n'est pas utilisé de nos jours, a été créé en 1880 à partir de langlais par MARTIN SCHLEYER, curé dans les environs de Constance. Son échec est dû à ses imperfections (simplifications capricieuses, déclinaisons arbitraires, conjugaison archaïque).
Également, des linguistes aussi ont créé linterlingua ...
Elles sont pourvus de morphèmes grammaticaux qui indiquent la fonction des unités, toutes les fois que les éléments constituant chaque morphème ne peuvent être segmentés. Ainsi, contrairement à lexemple du turc, dans le latin boni le "i" est à la fois marque du pluriel, marque du nominatif, et marque du masculin. Des suites de mots forment des déclinaisons, classées en type et, pour chaque type, existe un paradigme ou modèle sur lequel doivent être déclinés tous les mots du type.
Ainsi, la différence du latin avec le turc, où lon peut toujours analyser les mots en leurs éléments, est frappante.
Elles nont pas la propriété dun code ; elles évoluent dans le temps, elles comportent nécessairement de limplicite, et elles ne connaissent pas de correspondance bi-univoque entre forme et sens : cest précisément cette non bi-univocité constituée entre le plan des signifiants et le plan des signifiés - source de phénomènes dambiguïté, de polysémie, de synonymie et de paraphrase - qui donne aux langues cette marge de jeu, cette labilité leur permettant dêtre des instruments de communication (et pas seulement des moyens de consigne de linformation).
Ex. : français, chinois, berbère, swahili ...
Langues flexionnelles comme le latin et les langues agglutinantes comme le vietnamien. Synthétique soppose ici à analytique. Est synthétique, une langue qui tend à réunir en un seul mot plusieurs morphèmes.
Le français est une langue analytique parce quil exprime les fonctions par des mots autonomes appelées prépositions et que dans une phrase chacune des unités reste relativement indépendante des autres.
Elle est parlée seulement à l'intérieur dune communauté.
Unité de base du lexique, dans une opposition lexique / vocabulaire, où le lexique est mis en rapport avec la langue et le vocabulaire avec la parole.
Selon les théories, cependant, le lexème sera assimilé au morphème (morphème lexical) ou à l'unité de signification (souvent supérieure au mot).
A. Martinet propose le terme de monème pour désigner l'unité significative de première articulation. Il suggère ensuite de distinguer lexèmes et morphèmes, le lexème "trouvant sa place dans lexique" et le morphème "apparaissant dans la grammaire". L'unité travaillons se divisera ainsi en un lexème travaill- et un morphème -ons.
B. Poittier préfère opposer les morphèmes lexicaux, ou lexèmes, appartenant à des inventaires illimités et ouverts (les radicaux ne peuvent être énumérés, et de nouveaux radicaux peuvent apparaître), et les morphèmes grammaticaux, ou grammèmes. En français, les lexèmes sont dépendants, c'est-à-dire que leur actualisation nécessite le recours aux grammèmes. Les grammèmes, eux, peuvent être dépendants (les divers affixes) ou indépendants (le, très, pour, et, etc.). Le lexème est pourvu d'un contenu sémique (ensemble de ses sèmes) dit sémème.
Dans la terminologie de B. Poittier, la lexie est l'unité de comportement lexical. Elle est opposée au morphème, plus petit signe linguistique, et au mot, unité minimale construite. C'est donc l'unité fonctionnelle significative du discours. La lexie simple peut être un mot : chien, table, cégétiste. La lexie composée peut contenir plusieurs mots en voie d'intégration ou intégrés : brise-glace. La lexie complexe est une séquence figée : faire une niche, en avoir plein le dos, C.G.T. (on ajoutera les proverbes, "la Marseillaise", etc.).
B. Poittier propose que la distinction traditionnelle des parties du discours prenne pour unité la lexie et non plus le mot. En effet, le comportement syntaxique de avoir peur, machine à coudre, dès lors que, encourage à classer ces lexies dans les catégories grammaticales respectives : verbe, nom, conjonction.
En terme général de la linguistique, le mot lexique désigne l'ensemble des unités (mots) formant la langue d'une communauté, d'une activité humaine, d'un locuteur, etc.
LINGUICIEL (ou LINGUISTICIEL)
Logiciel traitant la langue naturelle sur les différents niveaux : morphologique, syntaxique et sémantique en utilisant des bases de connaissances linguistiques.
Étude descriptive des langues
Sujet parlant qui produit des énoncés, par opposition à celui qui les reçoit et y répond.
Personne qui parle.
Groupe de mots (nominal, verbal, adverbial) dont la syntaxe particulière donne à ces groupes le caractère de groupe figé et qui correspondent à des mots uniques. Ainsi, faire grâce est une locution verbale correspondant à gracier ; mettre le feu est une locution verbale équivalant à allumer ; en vain est une locution adverbiale correspondant à vainement ; mise en jeu est une locution nominale.
Ex.: Il faisait très froid : il avait peur d'attraper une angine.
Les locutions verbales sont des structures figées comportant un verbe associé étroitement à un adjectif ou à un groupe nominal.
Linférence déductive conventionnelle est une illustration de la monotonie. On peut lillustrer par le syllogisme qui conclue que "Socrate est mortel" à partir des faits suivants : "Socrate est un homme" et "Tous les hommes sont mortels". Si on considère maintenant le fait "Les oiseaux volent" (A) , sil nest pas vrai que tous les oiseaux volent, le fait de voler est reconnu comme une situation typique pour un oiseau; il est donc raisonnable de penser que si lon considère lénoncé "Gaspar est un oiseau" (B) à la suite du précédent, on peut dire que "Gaspar peut voler" (C). Et cela est raisonnable tant quaucun élément contradictoire ne conduira à dire que Gaspar est un oiseau atypique de lensemble des oiseaux qui ne vole donc pas. La conclusion (C) est donc nuancée par labsence dinformations sur latypicalité de Gaspar. Si cette information est fournie, il sera nécessaire de réviser (C). Linférence conduite ici nest plus monotone. Cest labsence dinformation contradictoire qui porte la marque dun raisonnement non-monotone.
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Dernière mise à jour : 21 mars 1999 © Lionel Delafosse